mro385.jpgPassage Henri de Segogne à Sarlat : Maison Bizac avant restauration
©Passage Henri de Segogne à Sarlat : Maison Bizac avant restauration |Archives Service du Patrimoine, Mairie de Sarlat

Du 19ème siècle à la renaissance de Sarlat

Au 19ème siècle, Sarlat prospère puis se dépeuple lors des guerres mondiales.
Elle renaît enfin dans les années 60 grâce à de grands noms comme Jacques Boissarie ou André Malraux 

Une timide urbanisation

Après la Révolution, Sarlat tourne son économie vers l’exportation du bois, du fer, du vin et de l’huile de noix. A cette époque, cinquante métiers sont représentés dans la cité.

Malgré ce dynamisme économique, Sarlat affiche une image de pauvreté avec ses rues sales et ses bâtiments à l’abandon.
Les conditions d’hygiènes sont déplorables et conduisent à deux épidémies de typhoïde à la fin du siècle.

Malgré tout, la municipalité entreprend une politique d’urbanisation.
En 1837, afin d’assainir la cité et de la préserver des inondations de la Cuze, le chantier de la Traverse (actuelle rue de la République) est lancé.

Par la suite, la place de Petite-Rigaudie est aménagée, le Palais de justice est érigé en 1866 et le train arrive à Sarlat en 1882.
En 1912, une ligne de Tramway relie même Sarlat à la bastide de Villefranche-du-Périgord !


Sarlat pendant la Grande Guerre

Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale en 1914,  bon nombre de Sarladais sont appelés sous les drapeaux.
Malheureusement, beaucoup ne reviendront jamais.
En signe d’éternel reconnaissance, on érige en leur mémoire un Monument aux morts sur la place de la Petite-Rigaudie en 1923.

Éloignée du front, Sarlat accueille pendant toute la durée du conflit des soldats blessés, venus reprendre des forces.
Plus de 600 soldats sont hébergés dans des bâtiments publics ou chez l’habitant.
L’hôpital général au Colombier et le collège Saint-Joseph deviennent des hôpitaux militaires temporaires.

La Seconde Guerre mondiale

Le Périgord, haut lieu de la résistance

L’entre-deux-guerres est marqué par un important exode rural, une baisse de l’activité économique qui s’aggrave avec la crise industrielle des années 30.
Après la défaite de 1940, Sarlat se trouve en zone libre. Elle devient une terre de refuge et d’accueil pour les populations en fuite.
Or, la Gestapo s’installe à l’hôtel de la Madeleine dès 1942 et les soldats de la Wehrmacht occupent Sarlat de 1943 à 1944.
Grâce à ses grottes et ses bois, propices aux maquis, le Périgord devient rapidement un haut lieu de la résistance !

En août 1944, Sarlat retrouve la paix mais ces quatre années furent douloureuses pour la ville. Près de 500 personnes furent victimes des nazis dans le seul arrondissement de Sarlat, tombées au combat ou mortes en déportation.

La Loi Malraux : La Renaissance de Sarlat

Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses personnalités sarladaises œuvrent pour protéger les trésors architecturaux de la ville.
Ainsi, en 1952, sous l’impulsion de Jacques Boissarie, le Festival des Jeux du Théâtre de Sarlat
 est créé pour faire revivre les pierres de la vieille ville en les utilisant comme décor des pièces. L’impulsion de tous ces hommes de culture, permet à Sarlat de bénéficier de la loi Malraux de 1962. En 1964, la ville est le premier des secteurs sauvegardés de France.

Cette loi permet la restauration des 11ha du centre historique !
Cette campagne de restauration a rendu à la cité médiévale tous ses charmes d’antan qui séduisent, chaque année, près de deux millions de visiteurs !

Fermer